Les rivières rapides du Morvan et la Loire sauvage

Pour la pêche en Morvan, la Bourgogne possède le Parc Naturel Régional du Morvan qui couvre les quatre départements bourguignons. Dans le haut Morvan naissent des rivières aux eaux rapides peuplées de truites bondissantes qui viennent alimenter cinq grands lacs peuplés de carnassiers (brochets, perches, sandres, silures). La Bourgogne compte aussi un fleuve majestueux et sauvage : la Loire. Cette dernière s’écoule à la fois dans la Saône-et-Loire et la Nièvre et dans ses eaux remontent des espèces migratrices (saumon, alose, lamproie, mulet). Ses eaux contiennent aussi un carnassier dont on ne peut plus ignorer l’intérêt qu’il présente pour la pêche sportive : le silure.


STAGE DE PÊCHE A LA MOUCHE EN EAUX RAPIDES :

La Cure est une magnifique rivière aux eaux rapides. C’est d’ailleurs, avec l’Yonne et le Chalaux, l’une des trois rivières phares du Morvan. Elle est pêchable en début de saison au toc avec les traditionnels appâts naturels (vers, teigne…), puis plus tard à l’ultra-léger et à la mouche avec une canne courte et une soie naturelle, le tout dans un cadre sauvage.

Le Morvan recèle encore d’autres petits joyaux accessibles l’été à l’ultra léger. On pêche sous des voûtes d’arbres, à l’ombre, des poissons sauvages, en général de taille moyenne, mais tellement nerveux et bondissants ; c’est un régal. Et lorsque l’on pêche les ruisseaux qui courent dans les prairies dégagées au toc avec des sauterelles, il faut s’attendre à vivre des émotions fortes, car il s’agit là d’une technique ancestrale pratiquée par les Morvandiaux qui procure d’agréables surprises et peut rapporter de belles truites. Dans le Parc Naturel Régional du Morvan, le dépaysement, l’émerveillement et la quiétude sont assurés !!!

Enfin, pour la pêche à la mouche, on utilisera une mouche typiquement morvandelle (d’inspiration hollandaise et scandinave ?) sur la Cure, l’Yonne et le Chalaux et sur toutes les rivières morvandelles. LA « Chalaux », qui est une imitation de March Brown ou brune de mars ou Rhithrogena – Ecdyonurus [famille des Heptageniidae], dans sa version mouche noyée dès l’ouverture de la truite, en sèche (une araignée marron/rousse à corps brun ou rouge) ou en émergente avec un montage parachute pour pêcher dans la pellicule de l’eau lorsque les poissons deviennent ensuite plus difficiles. La Chalaux, en montage parachute, imite également une émergente de sedge roux (Phryganes-Trichoptères) très présent dans le Morvan dès l’ouverture de la truite sur certains ruisseaux, lorsqu’elle est montée sur hameçon caddis et sans cerques. Bref, une mouche d’ensemble à tout faire, utilisable encore en réservoir en émergente de chironome !


STAGE DE PÊCHE DES CARNASSIERS ET STAGE SPEY CAST SUR LA LOIRE : LE DERNIER FLEUVE SAUVAGE D’EUROPE

Non loin du domicile familial de Luzy, la Loire passe à Bourbon-Lancy, ville thermale située en Saône-et-Loire, et elle poursuit sa route sinueuse en passant par Decize, ville située dans la Nièvre où est né le 29 novembre 1890 Maurice Genevoix, écrivain célèbre et pêcheur qui a fourni à la littérature halieutique des chefs d’oeuvre que tous pêcheurs se doit de connaître (Rémi des Rauches 1922, Raboliot 1925 [Prix Goncourt], La Boîte à pêche 1926, Un jour 1976).

Et pour souligner le caractère « sauvage et libre de la Loire », qu’il nous suffise de citer un court extrait de « Rémi des Rauches » de Maurice Genevoix, édition Flammarion 1993, p. 70 : « — Personne, dit-il (le père Jude), personne ne connaît la Loire, ni Barolet, ni moi, ni personne. Elle est sauvage, sauvagement libre. Elle se garde et brise toute contrainte, d’où qu’elle vienne : malheur aux hommes, s’ils ont osé la contraindre ! — Je sais, dit Rémi, elle n’aime pas les hommes. — Elles ne les aime ni ne les déteste : elle est libre. Lorsqu’elle se bat contre eux, et qu’elle leur fait du mal, c’est parce qu’ils ont voulu la contraindre. »

Ci-dessous, la Loire qui charrie des glaces le dimanche 12 février 2012. Même constat en janvier 2017. Et, comme l’énonçait le vieux dicton des pêcheurs de Loire qui faisaient les campagnes de pêche du saumon, alose et lamproie au 19ième siècle sur leur toue (bateau à fond plat) : « Des sables l’été, des glaces l’hiver » ! En effet, le proverbe s’est encore vérifié dernièrement avec une sécheresse mémorable lors des étés 2011, 2016 et 2019, avec un niveau d’eau très bas laissant apparaître d’immenses bands de sable et des glaces charriées les hivers 2012, 2017 et peut-être aussi en 2020 ?

STAGE DE PÊCHE DU SILURE AUX LEURRES EN LOIRE EN BOURGOGNE

Plus long fleuve de France, la Loire fascine par son caractère indomptable et une nature exceptionnelle et préservée qui fait d’elle un fleuve légendaire lui ayant valu d’être inscrite en l’an 2000 au patrimoine mondial de l’UNESCO. La présence du silure en Loire fut attestée en juillet 1986, lorsqu’André Julien et Jean-Noël Varennes capturèrent deux poissons, l’un de 6 kg et l’autre de 8 kg, aux environs de Bourbon-Lancy (Source : Le Silure, Poisson Trophée, par Jean-Pierre Poulalier et Henri Limouzin, édition Bordas 1990, p. 19). Le silure est considéré aujourd’hui comme un authentique poisson de pêche sportive. C’est pour cette raison que je vous invite à me suivre sur les bords de Loire pour un stage de pêche du silure aux leurres . On pourra également rechercher ce poisson trophée au mort manié.